Depuis le 29 août 2018, les organes de contrôle de l’ordre administratif (OCOA) sont engagés dans des réformes structurelles visant le changement de paradigme : de l’inspection à l’audit, c’est-à-dire de la détection à la prévention. Cette dynamique implique donc toute une autre manière de travailler à travers un dispositif organisationnel soutenu par des règles et des outils modernes de travail. Au cours de l’année 2020, marquée par la pandémie de la COVID 19, les organes de contrôle de l’ordre administratif (OCOA) se sont évertués à accomplir les missions qui leur sont confiées à travers notamment le décret n° 2018-396 du 29 août 2018 relatif à leur réorganisation. Ainsi, parcourant monts et vallées, ils se sont fait le devoir de donner l’assurance nécessaire aux autorités hiérarchiques de la bonne gestion des ressources publiques et de donner des conseils utiles aux acteurs de la gestion publique. A ces occasions, plusieurs constats de dysfonctionnements, d’irrégularités et d’insuffisances ont été relevés. Mais aussi, il a été agréable de noter des efforts d’amélioration de la gestion publique par endroits et une disponibilité au changement de comportement. Ces observations ont donné lieu à la formulation de recommandations visant, d’une part, à corriger les faiblesses constatées et d’autre part, à conforter les bonnes pratiques développées. Le présent rapport, qui est le deuxième d’une série qui vient de commencer, permettra de présenter le visage de la gestion des ressources publiques par les agents publics, dans un souci de transparence et de communication. Il permettra de mettre en exergue les efforts fournis par les OCOA pour s’acquitter de leur devoir républicain en accompagnant le processus d’assainissement de la gestion publique piloté par le Président de la République et les membres de son Gouvernement. Il s’agit d’un devoir de reddition des comptes qui permettra d’assurer une visibilité du travail des OCOA. C’est un baromètre de l’état de la gestion publique qui devra être utile pour les diverses évaluations de la gestion publique notamment en matière d’indicateurs de bonne gestion des finances publiques (PEFA, PEMFA…). Le fondement de cet exercice, comme rappelé dans le rapport au titre de l’année 2019, se trouve dans le décret n° 2015-03 du 29 janvier 2015 portant code de transparence dans la gestion des finances publiques en République du Bénin, notamment en son article 2 qui précise que : « Les contribuables et les usagers des services publics sont clairement, régulièrement et complètement informés de tout ce qui concerne la gouvernance et la gestion des fonds publics. Ils sont mis dans les conditions d’exercer, dans le débat public, leur droit de regard sur les finances de toutes les administrations publiques ». C’est donc un devoir républicain pour l’Inspection Générale des Finances, chargée de la coordination opérationnelle des OCOA, de rendre compte de ce qui a été fait au niveau de chaque OCOA. C’est aussi l’occasion de remercier les différents acteurs qui ont accompagné les OCOA en 2020, notamment les autorités hiérarchiques, le Bureau d’Analyse et d’Investigation (BAI) et les partenaires techniques et financiers à travers les divers projets qu’ils ont financés : la Banque mondiale, à travers le PAGIPG, le PNUD par le biais du PAAARJC II et la Coopération Suisse par l’intermédiaire des ressources du FADeC Institutionnel et l’Union Européenne, en ce qui concerne l’opérationnalisation de la réforme des OCOA. Les remerciements vont également à l’endroit de tous les responsables des OCOA ainsi que leurs divers collaborateurs pour leur sens élevé d’abnégation et de travail bien fait. Les autorités compétentes sauront apprécier en son temps leurs mérites. Par ailleurs, une nouvelle rubrique intitulée « A l’ombre des OCOA » vient de s’ajouter à la fin du rapport afin de renforcer les capacités des lecteurs sur des thématiques spécifiques à la gestion de l’Administration. Le thème développé dans ce rapport est : CONFIDENTIALITE, SECRET PROFESSIONNEL ET DISCRETION PROFESSIONNELLE DANS L’ADMINISTRATION PUBLIQUE. Enfin, je voudrais plaider pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des OCOA telle que souhaitée par le Président de la République en enclenchant la réforme. Bonne lecture à tous. L’Inspecteur Général des Finances, Chef de Service Zisson FACINOU, CFE Téléchargez ici la Systhèse des rapports annuels dactivités des Organes de Contrôle de lOrdre Administratif COCOA au titre de lannée 2019